Le métier d'instructeur en équitation thérapeutique

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Texte par rave
Megan,  atteinte de paralysie cérébrale,  de trouble de l'attention et d'hyperactivité. - Photo : Norman Ashton
Megan, atteinte de paralysie cérébrale, de trouble de l'attention et d'hyperactivité.

Photo : Norman AshtonZoom


[ FORMATION ] Tout d'abord, il est important de bien comprendre ce qu'est l'équitation thérapeutique, aussi appelée équithérapie. Il s'agit de toute activité utilisant le cheval comme moyen d'intervention sur le plan physique, mental, intellectuel, émotionnel et comportemental. Elle regroupe quatre aspects en une seule activité : l'éducation, le sport, le loisir et la thérapie. Cette forme de thérapie est pratiquée par des cavaliers de 3 à 99 ans et touche presque la totalité des handicaps existants.
Megan, atteinte de paralysie cérébrale, de trouble de l'attention et d'hyperactivité. - Photo : Norman Ashton
Megan, atteinte de paralysie cérébrale, de trouble de l'attention et d'hyperactivité.

Photo : Norman AshtonZoom


Des contre-indications à la pratique de l'équitation sont à vérifier selon chaque cas. C'est pourquoi une attestation médicale certifiant que le cavalier est apte à monter à cheval doit être fournie avant de débuter les séances.

Les objectifs poursuivis lors des séances sont variés et adaptés à chaque cavalier selon un plan d'équitation thérapeutique individualisé (PETI). Celui-ci est établi en début de programme, par l'instructeur d'équitation thérapeutique, le cavalier, ses parents ainsi que les professionnels de la santé et des services sociaux travaillant auprès de ce cavalier. Les objectifs poursuivis sont, en général, en lien avec l'amélioration du tonus musculaire, de l'équilibre, de la posture, du comportement, des habiletés sociales, du langage ou des connaissances.

Le travail de l'instructeur en équitation thérapeutique est d'utiliser le cheval comme moyen d'intervention pour que des cavaliers ayant un handicap physique, intellectuel, mental, émotionnel, sensoriel ou comportemental atteignent leurs objectifs de réadaptation. Par exemple, si l'objectif de réadaptation de Sylvain est de réussir à lancer un ballon, l'instructeur utilisera le fait d'avancer ses mains pour demander au cheval d'aller de l'avant comme mouvement d'extension et de flexion, ce qui aidera Sylvain à atteindre son objectif.

Le rôle premier de l'instructeur en équitation thérapeutique est d'évaluer les besoins et les aptitudes du cavalier lors d'une préévaluation qui se passe au sol (non à cheval). Cette préévaluation est nécessaire pour que l'instructeur choisisse le bon cheval, le bon équipement et le nombre de bénévoles requis pour ce cavalier. Suite à cela, ses tâches sont de planifier, organiser, enseigner et évaluer les séances du cavalier en suivant le plan d'équitation thérapeutique individualisé (PETI) qu'il a établi. Il travaillera, au fil du processus, avec les parents et les intervenants du milieu (travailleurs sociaux, éducateurs spécialisés, professeur, physiothérapeute, ergothérapeute, orthophoniste, orthopédagogue, psychoéducateurs, etc.) œuvrant auprès du cavalier afin d'offrir une continuité de service.


Sa formation

L'instructeur en équitation thérapeutique doit d'abord posséder et maîtriser toutes les notions relatives à l'équitation régulière. C'est pourquoi il faut être détenteur d'un diplôme d'instructeur d'équitation western ou classique émis par Canada Hippique (Fédération équestre canadienne). Puis, il faut posséder une formation en réadaptation, soit en technique d'éducation spécialisée, en travail social, en réadaptation physique ou au niveau universitaire en psychoéducation, ergothérapie, etc. Il faut également suivre une formation en équitation thérapeutique. Il existe présentement deux formations offertes en français, au Québec, à quiconque désire être instructeur en équitation thérapeutique : celle de l'Association canadienne d'équitation thérapeutique (ACET) et de la North American Riding for the Handicapped Association (NARHA). Durant cette formation, le futur instructeur apprendra :
  • ce qu'est l'équitation thérapeutique;
  • quels sont les équipements spécifiques et les installations que nécessite un telle pratique;
  • l'anatomie en équitation et l'analyse du mouvement lors de la monte;
  • à choisir et à entraîner les chevaux;
  • les approches et les techniques d'intervention;
  • à distinguer les différentes clientèles;
  • les différentes définitions, les causes, les symptômes, les techniques d'enseignement et la contre-indication;
  • comment établir le PETI, l'appliquer et l'évaluer;
  • les techniques d'observation et les études de cas;
  • le recrutement et la formation des bénévoles;
  • la programmation, l'administration et la gestion du centre.



Ci-dessous, quelques photos prises lors de séances d'équitation thérapeutique, à l'école Les Apprentis Cow-boys.

Note : Si des opinions sont émises dans ce texte, elles ne reflètent pas nécessairement les opinions de poneyxpress.com.


Photo : Norman Ashton
Allison travaille sa posture dorsale grâce à des exercices d'étirement, selon les directives de son instructeur. - Photo : Norman Ashton
Mary-Pier travaille le croisement de la ligne médiane, la latéralisation et l'augmentation de la concentration en conduisant son cheval sur un parcours d'obstacles (elle a la spina-bifida avec déficit d'attention et déficience intellectuelle légère). - Photo : Norman Ashton
Allison est très heureuse de terminer la chasse aux trésors. Elle suit son instructeur pour avoir accès au trésor. - Photo : Norman Ashton
Megan termine sa séance en compagnie de son instructrice. - Photo : Norman Ashton
Allison, assistée de son instructeur et de bénévoles, travaille la détente de ses muscles puisqu'elle est très spastique des jambes. Elle est atteinte de paralysie cérébrale. - Photo : Norman Ashton
Megan, atteinte de paralysie cérébrale, de trouble de l'attention et d'hyperactivité. - Photo : Norman Ashton

Par Rubina

Rubina
Je trouve ça génial, pour les enfants possèdant un handicap, de pouvoir monter à cheval. Je connais un dame qui a un centre justement pour personnes handicapés et elle adore son métier..Je lève mon chapeau à tout ces instructeurs car ce n`est pas un boulot facile.

Par FlikAa

FlikAa
ouaip c'est super!! j'trouvEe sa en même temps
instructif et amusant pour ces enfants!!
bravoo!

Par bebee

bebee
Il y a aussi le centre Goldie quelque part a Mirabel! Mais ce qui est triste, c'est que ce centre n'est meme pas payé un tant soit peu par le gouvernement.. ils ne font aucun profit, et cherche des bénévoles constament. Ils vivent des dons et des gens qui croient en leur pouvoir! J'y crois moi! juste a voir la transformation physique de ceux qui monte a cheval au début!!longue vie a ce métier qui peuvent en aider beaucoup!

Par meeko

meeko
C'est un beau métier. Ce n'est pas facile d'être reconnu en tant qu'instructeur et en tant que centre. C'est très couteux aussi... Il existe des subventions mais faut être certifié et faire beaucoup de recherches...

Par cowgirl

cowgirl
J'appuie entièrement ça! Il n'y en a pas par chez nous mais je trouve génial qu'on en parle et surtout que ça existe. Que ceux qui sont impliqué ne lâche surtout pas!!!

Par The Horse

The Horse
Wow! Je trouve ça merveilleux que des personnes s'investissent dans ce domaine car c'est super pour ces jeunes handicapés et pour leurs parents qui doivent surement voir des différences dans leur comportement, leur santé etc! C'est vraiment une belle activité! Bravo! Le texte donnait aussi pas mal d'informations!