Équateur

2011-07-13 20:25:00 - par Ananas25

Équateur et moi - Photo fournie par l'auteure — Équateur et moi
Photo fournie par l'auteureZoom

[ FAIT VÉCU ] Ce mois de novembre 2009 a été pour moi éprouvant, rempli de tristesse et de sentiments qui se contredisent. Baskette, la première ponette que j'ai montée, venait de partir en retraite et je n'avais pu lui dire au revoir. Je savais que la retraite arriverait, mais Baskette était pleine d'énergie, ne supportant pas de ne pas être montée, malgré ses 24 ans. Elle est donc partie, il ne me reste plus d'elle que quelques photos, une natte de crins, une touffe de poils et de merveilleux souvenirs.

J'ai alors monté un peu tous les chevaux mais sans plus, je n'avais pas la même sensation. Par contre, je ne voulais en aucun cas Équateur, le poney de selle crins lavés qui ne savait que désarçonner ses cavaliers et qui m'avait fait voir le sol de très près. En plus, mon professeur d'équitation partait et une nouvelle monitrice arrivait. Cette dernière m'a d'abord donné des poneys avec lesquels je ne ressentais toujours rien. Puis un jour, comme je n'aimais pas beaucoup les autres, eh bien j'ai demandé à ma monitrice de monter Équateur. Ma monitrice a accepté, car personne ne voulait le monter. Et c'est là que ma vie a d'un coup chaviré, comme avec Baskette.

Au box, c'était un amour du haut de ces 17 ans et trois quarts, mais à la monte, j'avais peur. Quand on devait partir au trot, une pression de mollet en trop le lançait dans un galop effréné, puis il pilait et les cavaliers mordaient la poussière. Mais trois mois après l'avoir monté sans arrêt, je ne pouvais plus m'en passer. Dans mon cours, personne ne le voulait, alors j'en profitais. En dressage, je le maîtrisais mais, au saut d'obstacles, quand j'ai commencé, j'ai eu du mal à croire que ce poney allait en concours. Il partait au tout petit trot, puis m'arrachait les rênes et partait au galop puis sautait un grand coup et je me rééquilibrais tant bien que mal. Mais je l'aimais quand même.

Aujourd'hui en 2011, je l'aime encore, je le monte encore. Il commence à se faire vieux (il a eu 20 ans en mai) et petit (lui : 1 m 28 et moi : 1m 40), mais je le monterai et le chouchouterai jusqu'à ce que je sois trop grande et, encore après, je continuerai à l'aimer. Il représente tout pour moi.

Le triste moment de l'adieu, n'arrivera, j'espère, pas trop vite. Ce texte est pour toi Équateur.
Sache que je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai.

I love Équateur

Note : Si des opinions sont émises dans ce texte, elles ne reflètent pas nécessairement les opinions de poneyxpress.com.