Notre Rencontre
- par Shawleen
[ FAIT VÉCU ]

Photo fournie par l'auteureZoom
De la couleur du soleil,
Elle saura voler sans ailes,
Courir sans fouler le sol,
Marcher sans un bruit...
Un jour une jeune fille fondera d'amour
pour cette ponette venue du ciel
dans l'espoir que celle-ci
lui montrera le chemin du paradis.
La majorité des gens font la rencontre de leurs chevaux un peu comme les princesses avec leurs princes charmants, mais pour moi, c'est différent. La première fois que j'ai vu Loreta, elle a passé presque inaperçue à mes yeux. Enfin, celui qui attirait mon attention, c'était plutôt le petit Shetland noir qui me suivait comme un chien de poche. J'ai alors demandé à mon ami si je pouvais monter le Shetland. Il m'a dit d'embarquer dessus, comme ça, dans le pré. Ayant toujours été dans des écuries très strictes de sauts, je ne pouvais pas vraiment imaginer cela, je lui ai donc demandé au moins 10 fois : « Tu rigoles? ». Bref, j'ai fini par monter sur le poney qui suivait désormais une jeune pouliche Haflinger d'un an. J'avais plutôt peur qu'elle rue le poney et en l'occurrence moi. En demandant à mon ami si je risquais de me faire ruer par cette pouliche, j'ai appris simplement que son nom était « Loreta » et qu'elle était de race Haflinger. Mon ami l'avait achetée et l'avait chez lui depuis environ huit mois. La journée-même, j'ai monté western pour la première fois de ma vie. J'ai monté quelques chevaux de mon ami et je suis tombée du poney et d'une de ses juments paint nommée Santanasu. Sur les trois chevaux que j'ai montés, je n'avais donc pu tenir que sur Babouch, un Canadien qui suivait le cheval qui le précédait à la trace, l'un des chevaux qu'on se permet de prêter aux enfants. Pas trop fière, non...
Le soir-même, je suis revenue chez moi sans avoir un réel souvenir de Loreta, je crois que même son nom m'échappait.
Ce n'est que trois mois plus tard que j'ai revu Loreta mais, cette fois, je lui ai donné zéro attention, car le petit Shetland ne la suivait même plus. Ensuite nous sommes partis en balade toute la journée afin d'ouvrir un nouveau sentier. J'ai fait mon premier « grand galop » cette journée-là, j'en revenais pas! Je me suis amusée comme je n'avais pas cru cela possible.
Quelques semaines plus tard, je me suis mise à la recherche d'un cheval pour une amie. J'ai passé en revue tous les chevaux qu'elle pourrait potentiellement aimer. Elle est tombée en amour avec une jument paint nommée « Lucky » qui, pour une raison plus ou moins claire, se mettait à faire faire du rodéo à qui tentait de la monter. Elle a donc oublié son rêve de posséder Lucky et ont continué les recherches. J'ai pensé alors aux chevaux de mon ami chez qui j'allais de plus en plus régulièrement et lui ai proposé Loreta. À force de tenter de convaincre mon amie que Loreta était le cheval idéal, je me suis rendu compte qu'elle ne lui convenait pas du tout. C'était plutôt moi qui étais en amour avec cette jument, mais impossible de convaincre mes parents de l'acheter. Ils répliquaient qu'acheter un cheval qui ne se montait même pas ne servait à rien...
Pendant les mois qui ont suivi, j'ai économisé mon argent pour elle, même si j'étais consciente que je n'y arriverais pas. En mars, mon ami, devenu mon amoureux, m'a proposé de l'aider à débourrer la pouliche. Il m'a amenée au pré et m'a fait monter la jument tournant autour de lui. Elle était toute nerveuse. Une fois qu'elle s'était calmée, on l'a sortie de l'enclos. Elle avait déjà eu une selle mais pas de cavalier. Je l'ai montée à la longe et, bien sûr, j'ai attendu que ma mère soit arrivée pour la desseller. Dès que j'ai aperçu ma mère, j'ai monté Loreta et ma mère a répliqué : « Je croyais qu'elle était pas montable? » et je lui ai répondu que maintenant, oui! Toute fière, j'ai passé la soirée à parler de Loreta avec ma mère. Seul problème, mon père n'était pas plus d'accord.
Que dire? J'ai oublié mon rêve tout en continuant de m'occuper de la pouliche. Pourtant, un an après notre rencontre et six mois à économiser mon argent, j'ai de quoi l'acheter. Dieu merci, ma grand-mère a accepté de me donner la moitié de la somme. Ne restait plus qu'à régler quelques trucs avec ma mère et, voilà le 28 mai 2009, j'ai signé le contrat de vente et Loreta Wulf m'appartenait!
Aujourd'hui, elle et moi sommes loin d'être un couple parfait, je dirais même qu'on est deux têtes de mules incapables de s'entendre correctement, mais je l'adore! Malheureusement, je n'ai pas avec elle le fameux lien donc tout le monde parle. Je l'ai déjà eu avec une autre jument et j'espère vraiment que ça viendra pour elle et moi...
Note : Si des opinions sont émises dans ce texte, elles ne reflètent pas nécessairement les opinions de poneyxpress.com.
Par annejuee.
Par C-Michoue
que vous allez développer une belle complicité avec le temps. Prend soin
d'elle ^^
Par other59
je suis certaine que dans quelques temps vous seraient devenues de super complices!!
Par Shawleen
Et oui, je suis chanceuse, je l'apprécis vraiment, j'espere vraiment que moi et Sunny deviendront un vrai ''couple''. Car oui, Loreta Wulf est maintenant Little Miss Sunshine ou Sunny.
Par Theo hafli
Par Shawleen
Oui je suis consciente que je suis chanceuse, j'apprécis beaucoup cette chance ! Et Sunny et moi on a vécu beaucoup de chose depuis ce texte, on a eu une passe très difficil au niveau du respect mais maintenant ca va mieu et notre complicité commence lentement a apparaitre