Réalisation de son rêve : propriétaire d'une fermette à 24 ans
- par Meryleen - Mots-clés :
[ FAIT VÉCU ] Petite fille de 10 ans, ayant toujours demeuré en banlieue et étant la seule passionnée de chevaux de ma famille, j'étais loin de me douter, assise devant la télé, à écouter un film tel que Black Beauty, tout en remplissant des feuilles entières de dessins de chevaux, que quelques années plus tard, je deviendrais moi-même propriétaire d'une petite ferme.

Photo : Pascal Zoom
Je n'aurais jamais eu cette chance si mes parents ne m'avaient pas fait le magnifique cadeau de m'envoyer dans un camp d'équitation à l'été de mes 11 ans. Il ne s'agissant que d'une fin de semaine, mais au cours de cette fin de semaine, j'ai eu la chance d'apprendre les bases de l'équitation classique ainsi que les méthodes de pansage et les soins à apporter aux chevaux. En revenant de ce camp, mes pauvres parents n'étaient pas au bout de leurs peines. J'ai commencé à leur parler de plus en plus de chevaux et mon père a finalement décidé de me payer des cours d'équitation privés. Ce fut un immense bonheur pour moi, car vous savez tous à quel point ces cours sont dispendieux! C'était la première fois que je montais western. J'ai aussitôt adoré la méthode de pensée, la manière de diriger le cheval de façon si légère avec si peu de contact des rênes et des jambes. J'ai continué ces cours d'équitation jusqu'à l'âge de 15-16 ans, après avoir changé au moins cinq fois d'écurie. À cet âge-là j'ai décidé de cesser les cours d'équitation, probablement parce que les chevaux n'étaient pas assez « cool » et que je préférais alors la planche à roulettes et les soirées entre amis!
Mais à l'âge de 17 ans, j'ai fait la connaissance d'une personne qui est devenue l'une de mes meilleures amies. Par tout hasard, cette fille demeurait sur une immense ferme et sa mère avait des dizaines de chevaux. Mon amie m'a vite donné la permission de venir monter son cheval quand je le voulais et j'ai alors réalisé que monter un cheval sans aucun encadrement en plein milieu d'un champ n'a rien à voir avec prendre des cours d'équitation! Un jour où mon amie et moi avions décidé d'aller en randonnée, j'ai emprunté la jument de sa mère malgré les réticences de celle-ci. Et j'ai vite compris pourquoi! Jument avec beaucoup d'avant et très chatouilleuse, je me suis ramassée dans le champ au grand galop avec juste une rêne, l'autre ayant cassé quand j'ai essayé de ralentir la jument qui partait au grand galop (je sais que tirer sur les rênes n'est pas la solution mais, à cette époque, je ne le savais pas encore!). Quand la jument s'est mise à bronquer, je me suis dit que plus jamais je ne monterais sur cette Tina complètement folle. Mais je l'ai quand même montée à nouveau. Et je venais m'en occuper. De plus en plus souvent. Jusqu'à ce que la mère de mon amie décide de me la donner! Tina fut donc ma première jument!
Entre temps, alors que j'avais 21 ans, mon amoureux et moi avons acheté une maison à Blainville, tout près du parc équestre. Et à chaque fin de semaine, j'allais voir les compétitions. La sœur de mon amie m'a même prêté son cheval pour que je fasse quelques compétitions d'équitation western et de plaisance. Puis, tout récemment, l'amoureux de la mère de cette même amie, m'a également offert ma 2e jument, ma super quarter horse de reining. J'ai alors déménagé Tina pour qu'elle soit à la même écurie que ma nouvelle Poochie La Pouiche.
Par la suite, mon amoureux ayant toujours rêvé d'avoir un grand terrain, même s'il ne monte pas à cheval, nous avons eu l'idée complètement folle d'aller visiter des fermettes à vendre. Et nous avons fait une offre d'achat sur la 4e fermette visitée. Un magnifique terrain de 10 arpents, une belle maison de campagne à deux étages ainsi qu'une belle écurie de 7 boxes. Tout s'est passé très vite, nous avons vendu notre maison à Blainville et nous déménageons dans deux semaines sur notre « petite » ferme avec mes deux formidables juments.
Bien sûr c'est un peu stressant, car tout est nouveau pour nous : acheter du foin, de la ripe, de la moulée, installer des clôtures, faire niveler le terrain pour aménager un grand manège de sable pour mes entraînements de reining, etc. Mais je suis tout de même la fille la plus heureuse du monde, car je sais que dans deux semaines, je vais réaliser mon plus grand rêve.
Je souhaiterais surtout dire un gros merci à mes parents, ma sœur, mon amoureux ainsi que tous mes amis, car sans eux pour m'encourager et me soutenir, je n'en serais probablement pas rendue là.
Et je voudrais aussi dire à tous les passionnés de chevaux de ne jamais abandonner vos rêves, car quand on veut vraiment quelque chose, c'est toujours possible de le réaliser.
Note : Si des opinions sont émises dans ce texte, elles ne reflètent pas nécessairement les opinions de poneyxpress.com.
Par Momo11